Prêt relais, mode d’emploi

Lorsqu’un propriétaire souhaite changer de logement, il n’est pas toujours évident de faire coïncider le moment de la vente de son bien immobilier avec celui de l’achat d’une nouvelle propriété. Ainsi, lorsque le propriétaire s’est déjà engagé pour acquérir un nouveau logement, il lui sera utile d’avoir recours à un prêt relais en attendant la vente de sa résidence actuelle.

Le prêt relais est un crédit qui est mis à disposition du propriétaire afin de faire la jonction entre les deux opérations financières. Le montant du prêt relais qui est généralement accordé par les banques se situe entre 60 et 80 % de la valeur estimée du bien immobilier que vous vendez. Ainsi, les organismes prêteurs prennent une marge qui couvre une éventuelle baisse du marché immobilier. La valeur estimée de la résidence principale est déterminée à partir de plusieurs estimations effectuées par des notaires ou des agences immobilières. Afin d’en bénéficier, il faut donner une promesse de vente, un mandat de vente ou bien encore donnée la preuve qu’une petite annonce a été passée dans un journal.

Il existe deux types de prêts relais : le prêt relais sec et le prêt relais avec prêt complémentaire. Le prêt relais sec est attribué lorsque le montant de l’achat du nouveau bien immobilier est inférieur au prix de vente de l’ancienne résidence principale. Le prêt relais avec prêt complémentaire concerne les transactions dont le montant de l’achat du nouveau bien le supérieur à celui de l’ancien logement. C’est la pratique la plus courante, puisque généralement les propriétaires cherchent à acheter plus grand au cours de leur vie. La durée du prêt relais est de deux ans maximum.

Lorsque l’on effectue un prêt relais, ce sont les intérêts que l’on rembourse jusqu’à ce que le premier logement soit définitivement vendu. A ce moment-là, le reste du capital est remboursé avec l’argent récolté lors de la vente. Aujourd’hui, il faut compter un taux d’intérêt compris entre 4,5 % et 6 %, selon que ce soit un prêt relais sec ou un prêt relais avec prêt complémentaire.

Les organismes prêteurs disposent de plusieurs formules pour leurs clients en ce qui concerne le paiement des intérêts : il y a le différé partiel ou bien le différé total. Dans le cas du différé partiel, cela consiste pour l’emprunteur à rembourser tous les mois les intérêts ainsi que la prime d’assurance décès invalidité. Dans le cas du différé total, l’emprunteur ne rembourse que la prime d’assurance décès invalidité tous les mois, et les intérêts sont remboursés en même temps que le capital au moment de la vente.

Au moment de souscrire un prêt relais, il ne faut pas seulement se fier au taux d’intérêt. En effet, la prime d’assurance décès invalidité peut jouer un rôle important puisqu’elle peut varier considérablement d’un organisme prêteur à un autre. De même, les frais de dossier sont à prendre en compte, et ils peuvent être négociables suivant le type de prêt relais que vous souscrivez. La garantie est également un élément essentiel.

Dans le cas d’une hypothèque, la garantie porte non seulement sur le nouveau logement que vous achetez mais également sur l’ancien que vous êtes censé vendre rapidement. Néanmoins, ce type d’hypothèque entraîne le paiement d’une mainlevée.  Il est donc préférable de se retourner vers les formules qui se contentent d’une promesse d’affectation hypothécaire qui est bien moins coûteuse pour le client.

Si le prêt relais est une formule alléchante pour les foyers, il peut s’avérer dangereux dans le cas d’une baisse importante du marché immobilier, comme au cours des dernières années. En effet, si le bien n’est pas vendu dans les deux ans, le client risque de devoir renoncer à son achat et  retourner dans son ancien logement, non sans avoir dépenser beaucoup d’argent entre temps.

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